La déshumidification de piscine : confort et santé

L’hygrométrie, facteur de confort et de santé

Plusieurs dizaines – voire centaines – de litres d’eau : c’est la quantité d’eau qu’une piscine perd en 24h en raison de l’évaporation. Cette quantité dépend de très nombreux facteurs : la surface de la piscine, la température à laquelle l’eau est chauffée, la température de l’air et son hygrométrie, le nombre de baigneurs et leur activité dans la piscine...

Mais dans une piscine couverte, cette évaporation s’accumule dans l’air, et fait grimper l’hygrométrie – c’est à dire la quantité d’eau sous forme gazeuse dans l’air, et donc le « taux d’humidité ». Sans dispositif pour réguler cette hygrométrie, l’air de la piscine d’intérieure – piscine publique, d’hôtel ou encore de particulier – devient peu à peu irrespirable.

L’hygrométrie absolue doit se situer idéalement aux alentours de 14.3g/kg AS (soit 28°C / 65% HR) dans une piscine. Il est important de la maitriser :

Si elle est trop basse (< 11.0g/kg AS), alors l’évaporation du bassin est accrue (entrainant surconsommation d’eau et d’énergie) et l’air est inconfortable pour les utilisateurs (évaporation sur la peau et sensation de froid).

Si elle est trop élevée alors le confort et la santé des occupants est également menacés :

La respiration devient difficile et la sensation d’inconfort apparait – l’asthme peut être dans certains cas aggravé.
La capacité à transpirer et à réguler la température du corps est affectée, le système cardio-vasculaire subit un stress.
Sur le plus long terme l’humidité favorise le développement des bactéries et moisissures, des allergies et dermatites...

L'humidité absolue dans l’air s'exprime en grammes d’eau par kilogramme d’air sec (g/kg AS). L'humidité relative est exprimée en %, de 0 à 100 %.

La « santé » du bâtiment est aussi affectée. La condensation s’accumule sur les parois froides (en particulier les surfaces vitrées), l’humidité altère la structure du bâtiment et ses équipements (corrosion des métaux, dégradation du bois, apparition de moisissures et champignons...).

Protéger aussi les déshumidificateurs de la corrosion

L’air humide accroit le risque de corrosion : tous les déshumidificateurs FläktGroup sont donc équipés en standard d’une protection anti-corrosion pour garantir leur longévité.

La qualité de la protection est déclinée en 3 classes. Le choix sera fait selon le type de bassins et la qualité de l’eau :

La Classe de protection 1, pour une exploitation en piscine normale, associe par exemple caisson en galva peint, visserie en acier inoxydable, profilés et volets de registre en aluminium...

La Classe de protection 2, prévue pour les bassins en régions maritimes et/ou à teneur en sel de 3 % maximum, utilisent également des peintures et vernis « marine » ou epoxy, de la visserie en chrome résistant à la corrosion.

La Classe de protection 3 est compatible avec une teneur en sel supérieure à 3%, par exemple dans les bassins avec eau thermale. Pour atteindre cette protection anti-corrosion maximale, des peintures multi-couches renforcées sont mises en œuvre, les servomoteurs sont IP66, le moteur est « tropicalisé »...

Enfin, le confort des occupants de la piscine est également conditionné par deux autres facteurs : le taux de brassage ainsi que le taux de renouvellement d’air neuf.

Le taux de brassage doit être compris entre 4 et 8 vol/h afin de traiter l’ensemble des zones du hall bassin et éviter les « zones mortes », où l’humidité et le taux de trichloramines pourraient augmenter.
Le taux de renouvellement d’air neuf, souvent négligé dans le traitement d’air d’une piscine, participe à la qualité de l’air intérieur. Chez FläktGroup, nous conseillons un débit d’air neuf de 60m3/h/occupant, associé à un système de récupération de chaleur efficace (Rendement > 80%) afin d’éviter des surconsommations énergétiques.

La trichloramine se forme dans l’eau chlorée des piscines, au contact de l'azote pré-existant dans l'eau ou apporté par les baigneurs. Elle dégaze facilement et produit ce que nous sommes nombreux à appeler « l’odeur de chlore » présente dans certains établissements. Ce composé, irritant pour les yeux et voies respiratoires, doit être combattu (par un déchloraminateur, et/ou l’apport suffisant d'air neuf).

Trouver l’équilibre...

L’humidité de l’air garantissant le confort est une notion très relative. Dans la piscine, le visiteur se sent mieux si l’humidité reste assez élevée pour éviter une évaporation importante sur sa peau, qui engendre une sensation de froid. En revanche si l’hygrométrie est trop élevée, il a du mal à respirer, s’essouffle vite s’il nage ou pratique l’aquagym... L’hygrométrie idéale dépend aussi de la température de l’air, qui doit être adaptée à la température de l’eau... Enfin dans une piscine publique ou d’hôtel, il faut garantir à la fois une ambiance agréable pour les visiteurs, et une humidité qui ne rend pas l’air trop étouffant pour le personnel qui y reste exposé tout au long de la journée.

Cette « hygrométrie parfaite » peut enfin varier au fil de la journée : des nageurs en plein entrainement ou des « bébés nageurs » accompagnés de leurs parents n’ont pas des besoins identiques !

Les différentes techniques de déshumidification

La déshumidification de l’air de la piscine peut être réalisée simplement par modulation d’air neuf : l’air extérieur est utilisé pour déshumidifier et dépolluer l’air intérieur. Cette solution représente l’investissement le plus léger, mais une surconsommation en chauffage et brassage d’air – qui peut être allégée par un système de récupération d’énergie.

Mais une solution plus performante consiste justement à associer déshumidification et réchauffage par une pompe à chaleur, avec la déshumidification par pompe à chaleur avec modulation d’air neuf. L’énergie est ainsi restituée à l’air ou à l’eau de la piscine. Si l’investissement initial est plus élevé, la récupération de l’énergie est une solution plus performante sur un plan énergétique et environnemental !

Les systèmes les plus performants vont ainsi prendre en charge à la fois la déshumidification, le renouvellement de l’air, le chauffage en hiver... et le rafraichissement de l’air en été pour maintenir les conditions les plus saines et confortables pour les baigneurs, avec une grande possibilité de modulation selon les usages.

Des solutions plus vertueuses

Longtemps, la déshumidification des piscines s’est limitée à l’installation d’un ventilateur évacuant à intervalles réguliers l’air humide, remplacé par de l’air extérieur. Cette solution est efficace en termes de déshumidification, mais s’accompagne d’importantes pertes énergétiques, et oblige à accroitre le chauffage (ou le rafraichissement) de l’air intérieur.

Désormais l’utilisation d'une pompe à chaleur et d'un système de récupération de la chaleur permet de construire une solution « tout en un » performante et plus respectueuse de l’environnement :

Elle permet d’éliminer l’humidité de l’air, la condensation produite étant recueillie puis évacuée avec les eaux usées.
La chaleur extraite en même temps de l’air humide est réinjectée dans l’air (désormais sec), et suffit généralement à maintenir la température ambiante à un niveau adapté. Elle peut aussi être utilisée pour chauffer l’eau de la piscine.

Les solutions à haute performance des gammes CAIRpool et CAIRfricostar proposées par FläktGroup se chargent ainsi tout à la fois de la déshumidification et de la récupération de chaleur. Grâce à des dispositifs de régulation intelligente, les déshumidificateurs CAIR accroissent encore la maitrise de la consommation d’énergie, en temps réel.

Pour les piscines privées ou les SPA de petites tailles, la déshumidification et le chauffage pourront être assurés par une unité autonome fonctionnant en tout recyclage, équipée d’une pompe à chaleur intégrée et une batterie chaude (électrique ou eau chaude).

La déshumidification s’effectue alors par condensation : c’est par exemple, dans l’offre FläktGroup, la solution CAIRPOOL CUBI.

La déshumidification, un projet global

Au final, le choix d’une solution technique dépend de très nombreux critères :

La température de l’air (piscine publique, piscine d’hôtel, piscine de rééducation ou dédiée à des « bébés nageurs » ont des besoins différents) ;
La température de l’eau ;
Le type de traitement de l’eau (chlorée, ozone...) ;
La fréquentation de la piscine (il faut renouveler l’air en fonction du nombre de baigneurs, et en particulier la FMI, Fréquentation Maximale Instantanée) ;
La présence éventuelle de polluants dans l’air et leur nature (chlore, moisissures...) ;
La taille du local (volume) et du ou des bassins (surface et profondeur) ;
Les activités pratiquées (jets d’eau et toboggans vont accélérer l’évaporation) ;
L’investissement initial ;
Les ambitions en matière de performance énergétique et récupération d’énergie...

Les piscines privées, qui ne sont pas utilisées quotidiennement et en continu, ont également des besoins différents des piscines publiques utilisées intensivement...

C’est donc une solution toujours entièrement personnalisée, qui doit être conçue par des spécialistes, architectes ou bureaux d’études, maitrisant les aspects techniques et « santé ». Chez FläktGroup ces experts trouveront :

tout un catalogue de solutions répondant à tous les besoins, robustes et fiables, et conçues avec une préoccupation constante pour la performance énergétique et environnementale,
une gamme complète de services, de l’installation à la maintenance, en passant par la rénovation ou l’optimisation de solutions existantes.

FläktGroup revendique ainsi une longue liste de références prestigieuses : piscines olympiques, parcs aquatiques couvert, piscines municipales ou d’hôtels, ou même centres de balnéothérapies... Une illustration parfaite de notre capacité à faire du « sur-mesure » !

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